Communiqué : le métro demeure une solution incontournable pour accompagner la croissance des déplacements et le développement urbain

Face à la croissance continue des déplacements dans notre agglomération, les transports en commun actuels, déjà saturés et dont les problématiques de fiabilité impactent quotidiennement les usagers, ne peuvent répondre à la hausse prévue, fût-elle de seulement 100 000 voyages supplémentaires par jour. 

Les lignes de tramway (B et A) et le Bus Express (BEX G), sont à leur limite de capacité, et largement saturés sur certaines portions.

Cette saturation compromet l’attractivité et l’efficacité du réseau.

Par ailleurs, les projets de développement urbain sur la rive droite, déjà engagés et en cours de livraison, se heurtent à l’absence de transports collectifs lourds, malgré des densités importantes. Ces secteurs, essentiels à la dynamique de la métropole, nécessitent une desserte performante pour accompagner leur croissance.

Concernant l’Aéroparc (évoqué dans une récente interview de Christine Bost présidente de Bordeaux Métropole), les problématiques de mobilité ne peuvent malheureusement être résolues par les transports en commun.

La monofonctionnalité de ce territoire, combinée à sa proximité à la rocade et à son étendue rend la voiture structurellement plus compétitive. Une approche d’aménagement global, favorisant la mixité fonctionnelle, est indispensable pour réduire la dépendance automobile plutôt que de chercher à détourner les usagers de la voiture dans ce secteur.

Dans ce contexte, le métro apparaît comme la seule solution capable de :  

- Désaturer les réseaux de tramway et de bus existants

- Absorber la hausse de 100 000 voyages quotidiens supplémentaires  

- Accompagner les projets de développement urbain en cours, notamment sur la rive droite.

- Améliorer la fiabilité et rapidité des déplacements au sein de la métropole 

- Proposer une alternative crédible à l'automobile 

Enfin, il est crucial de noter que la croissance du nombre de déplacements en transport en communs dépend directement de la qualité et de la capacité du service offert. Un réseau saturé ou insuffisant limite mécaniquement cette croissance. En revanche, une amélioration notable du service, via un mode lourd comme le métro, permettrait de répondre aux besoins actuels et futurs, tout en renforçant l’attractivité des transports collectifs, et ainsi participer à la souhaitable décarbonation des déplacements.

Les constats qui amenaient il y a quelques années l'ancien président de la métropole, Alain Anziani à parler d'échec collectif sur les mobilités semblent aujourd'hui être oubliés... 

Les problématiques elles sont toujours là, encore plus criantes qu'alors !

Ignorer la situation actuelle en ne prenant pas en compte le vécu des usagers et travailleurs qui subissent les pannes, la saturation et l'inconfort du réseau au quotidien est une erreur de lecture profondément inquiétante.

Comment peut-on être confiant sur la capacité de la Métropole à répondre aux enjeux de demain, quand la réponse aux enjeux d'aujourd'hui est déjà très insuffisante et que les constats ne semblent pas partagés.

L'excès d'optimisme, n'est pas une solution en soi.

Métro de Bordeaux appelle à une prise de conscience urgente de tous acteurs de la mobilité au sein de la métropole pour ne pas réitérer un nouvel échec collectif, garantir que demain sera meilleur qu'hier, et qu'aujourd'hui, et rappelle qu'il n'existe à ce jour aucune proposition alternative crédible au métro pour y parvenir.

Nous sollicitons ce jour un entretien avec Christine Bost, présidente de la métropole.

Sebastian Romero

Président de Métro de Bordeaux